sujet type bac le texte d'histoire

[left]

Questions

I - Compréhension :

1- Relevez la source et la date de parution de cet article 2
2- L’auteur est –il objectif ou subjectif dans son discours ? Justifiez votre réponse 2
3- Relevez du texte 4 indices de présence de l’auteur 2
4- « Or M. Mitterrand n’a pas dit un mot de ce que désire par-dessus tout l’immense majorité des Algériens : la fin du régime colonial. »
Réécrivez ce passage en remplaçant la conjonction or par l’un des articulateurs suivants : car, mais, parce que, donc. 2
5- «voici que le sang coule en Algérie..»
L’expression soulignée renvoie à quel événement historique :
a- Evénements du 17octobre 1961 ?
b- Déclenchement de la guerre d’Algérie ?
c- Proclamation de l’indépendance de l’Algérie ?
Choisissez une bonne réponse 2
6- « nous ne cessons de le répéter »
A qui renvoie le pronom souligné ? 2
7- L’auteur est –il pour ou contre la cause algérienne ? Justifiez votre réponse en relevant une phrase du texte. 2


II- Production écrite : 6

Traitez l’un des deux sujets suivants :

1- Faites un compte rendu du texte.

2- Le déclenchement de la guerre d’Algérie fut le premier pas vers la liberté.
Ecrivez en une vingtaine de lignes les raisons profondes qui ont poussé les algériens à la révolution.

[left] Le drame algérien


Après la Tunisie et le Maroc, voici que le sang coule en Algérie.
Il s’agit là, sans aucun doute, d’un événement extrêmement grave qui s’inscrit parmi les conséquences logiques de la politique gouvernementale en Afrique du Nord. Voyons les faits.(…)
Quant à l’Algérie, le ministre de l’intérieur vient de faire un voyage dans ce pays. Il a beaucoup parlé. Il a même prononcé ce qu’il a appelé lui-même un « discours -programme ».
Mais les Algériens, quelles que soient leur idéologie et leur origine, savent qu’il s’agit là d’un slogan ridicule, uniquement destiné à camoufler la réalité coloniale, et d’ailleurs démenti chaque jour par les faits.
M. Mitterrand a parlé de l’habitat, des salaires, du développement économique. Tous ces problèmes intéressent beaucoup les Algériens. Mais ceux-ci sont payés pour savoir que ces problèmes ne se résoudront pas dans le cadre d’un régime dont ils peuvent apprécier 125 années de « bienfaits ».
Or M. Mitterrand n’a pas dit un mot de ce que désire par-dessus tout l’immense majorité des Algériens : la fin du régime colonial.
En réalité, les événements d’Algérie, sont le fait de la néfaste politique qu’on s’obstine à pratiquer Outre - Méditerranée. Et l’emploi massif de la force, vers lequel on s’oriente, ne résoudra rien. Bien au contraire, il ne fera qu’aggraver encore la situation.
La seule solution — nous ne cessons de le répéter — c’est de faire droit aux légitimes revendications à la liberté des peuples tunisien, marocain et algérien.
Quant à l’Algérie, les interlocuteurs ne manqueront certainement pas, à partir du moment où on acceptera de discuter des problèmes politiques qui se posent. Et où on admettra que ces problèmes ne peuvent se résoudre, en aucun cas, en dehors des principaux intéressés, ceux-ci ne se trouvant pas actuellement dans une Assemblée algérienne préfabriquée.
Telle est la voie à suivre, la seule conforme à la fois à la justice et à la raison, la seule répondant aux intérêts des pays d’Afrique du Nord et de la France, la seule capable de faire des peuples jusqu’ici opprimés « des amis et des alliés »..
Les peuples tunisien, marocain et algérien ne sauraient se satisfaire de promesses.
Nous voici aujourd’hui devant le drame.

L’Humanité, 3 novembre 1954


L’Humanité : journal français qui a soutenu partout dans le monde les luttes de libération nationale (décolonisation).